katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

samedi, septembre 13, 2008

Je ne sais plus où j'étais allé


"Il n'y a plus que mes carnets, fragiles et pareils à des radeaux: ils prendront l'eau bien sûr, mais en attendant je flotte avec eux, et le courant m'entraîne. Je suis bien obligé de leur faire confiance - parce que je ne sais pas où je vais.

Je ne sais plus où j'étais allé."


Laurent Nunez, Les récidivistes

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2 Comments:

Blogger Alexandre said...

J'aimerais tant pourvoir flotter sur les mots qui se cachent quelque part dans les lignes d'un texte, d'un livre, d'une oeuvre.

Prendre le fleuve de la langue, s'en aller de plus en plus loin sans jamais tomber sur un obstacle qui stoppe la progression.

Rêver, écrire, voyager, lire...

14 septembre, 2008 03:42  
Anonymous Anonyme said...

Je viens de finir le livre de Nunez, Les Récidivistes.
Je comprends pourquoi tu cites ce passage: c'est un roman magnifique, qui m'a littéralement épuisé par ce qu'il raconte.

16 septembre, 2008 17:21  

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