En bouteilles Simone!
De retour d’une somptueuse quinzaine en Toscane où je n’ai que rarement et distraitement feuilleté les journaux, j’ai, hier, procédé à l’épluchage studieux de la pile qui m’attendait. Après un premier survol rapide pour découper les articles qui m’intéressaient, j’ai glissé iceux dans mon sac afin de m’en gargariser entre le train et le canapé champegnoux où je me retrouve à présent pour mes dominicaux errements électroniques.
Il y a eu un événement majeur en Suisse, le genre de chose qui confronte vraiment un peuple à son histoire : l’arrivée des bottelones, ce merveilleux courant intellectuel venu d’Espagne qui consiste à se réunir, entre jeunes (est-ce que j’en suis ?!?), pour boire jusqu’à vomissement. Ce phénomène hautement spirituel, il s’agit tout de même de s’indigner du prix de l’alcool dans les lieux festifs, a créé de nombreuses craintes chez les autorités, elles y voyaient sans doute une possible prise de conscience, une révolution à venir, une désobéissance civile en puissance.
Je pensais à ça, porté par les rails, lorsque je suis passé à Yvonand, fief de ma maman bien-aimée. Un des jeunes assis à côté de moi (un qui avait le mérite, et avec quelle assurance, de me montrer que non, définitivement, je n’en suis pas) a alors arrêté de taper sur son pote en faisant des bruits étranges avec ce qui lui servait apparemment de bouche, a regardé par la fenêtre et s’est exclamé : « Putain, t’as pas le droit un village pareil ! C’est le lieu de la noce absolue ! ».
Comme un instant de grâce. On ne peut que donner raisons à nos politiques : (v)agissez je vous prie !
D’ailleurs, pour un amoureux de la gouvernance et des ses aléas comme je suis, je n’ai pu que noter avec un réel plaisir, vous excuserez ma transition douteuse, les propos élogieux de Madam Hilary sur Barack Obama, et inversement, depuis qu’il est officiellement candidat. Il y a peu ils se crachaient dessus parmi, maintenant ce sont les meilleurs amis du monde.
Papa, c’est pas la même madame, qui parle du même bonhomme, mais qui fait comme si tout d’un coup c’était son ami d’enfance alors qu’avant elle en parlait comme toi tu parles de notre voisin à qui tu ferais bien manger sa tondeuse à gazon ?
Va boire avec tes copains ma chérie.
Il y a une nouvelle qui m’a réconforté, quand même, un article qui se demande si Internet rend bête. Il y est écrit, noir sur blanc, attention les mirettes, que ce vecteur d’informations ne favorise pas la « verticalité de la lecture lente » ainsi que le façonnement d’une certaine « épaisseur culturelle ».
Donc si Raphu, et d’autres (je sais que tu n’es pas le seul mon grand !), ne lisent pas mes inepties jusqu’au bout, ce n’est pas que de ma faute, c’est aussi un peu à cause de
Pis pour Sarkozy et Berlusconi, on explique comment ?
Il faut boire encore un peu plus ma chérie.
Vous en prendrez bien une dernière pour la déroute ?
Vous voulez connaître le seuil fixé pour avoir le privilège de sortir de cette grande fratrie: gagner plus de 1.25 dollars par jour.
Cela ne vous donne pas envie d’aller prestement vous embouteiller aussi ?
Libellés : Pensées vagabondes
2 Comments:
ahah et oui pour une fois j'ai tout lu! C'était plus à ma portée...!! Après le botellon, on fixe quand le demenagellon?
L'armée est à l'origine de ces botéllons. Pourquoi? Parce qu'on y apprend à se bourrer en 2h maximum. Et ça, pour 21 semaines. Plus pour moi, puisque je suis officiellement plus sous les drapeaux...ahahah!
Je pense que lors de label suisse on risque de passer un bon weekend! Sinon il y a aussi le concert de Keziah Jones le 26 octobre à fri-son. Si bien sûr on ne le voit pas dimanche soir 21 septembre au D!Club. J'y serai certainement avec ma soeur. Mais je te confirme le tout par mail.
Sinon, est-ce que tu te rends au festival du champ du gros par hasard?
À bientôt
J'attends de tes nouvelles.
Wälti
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