Assis à la table de la cuisine, adossé au mur, les yeux peinant à s’ouvrir complètement, il contemplait cette carte qu’il aimait tant, on y voyait un homme, mal rasé, buvant un café dans une salle vide exceptés une chaise et une table ; suspendu au-dessus de sa tête, un énorme caillou ne tenait au plafond que par l’entremise d’une ficelle et d’un billet de banque.
Cette image lui faisait penser à Camus, mais aussi à ces vers de Wallace Stevens : « Cela revient de vivre en un pays tragique/ Que de vivre en un temps tragique ». Depuis une autre paroi, Einstein lui faisait un clin d’œil : « Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine, mais pour l’univers, je n’en suis pas tout à fait sûr. »
Il vivait, chaque matin, un de ces moments où l’homme cherche où il peut un minimum de soutien et de compréhension. Depuis longtemps, cette aide ne venait plus, pour lui, que des morceaux de vie qu’il avait collés sur tout ce qui l’entourait.
Libellés : Textes persos
2 Comments:
Tes beaux textes poétiques
arrivent droit au coeur !
Continue de nous délecter ,
cher ami !
je n'ajouterai rien d'autre cher bloggeur !
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