katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

dimanche, novembre 24, 2013

relever le col du monde






"les feuilles mortes
tiennent conseil
sur les trottoirs de l'avenue
fomentent sous un banc
palabrent devant le bistrot
escamotent le pavé de la révolution

des employés de la voirie
armés de souffleuses
effacent le tableau
interrompent le bal

la directive dit la poésie au compost"




"le vallon s'agite sous le foehn
les vignes partent en farandole
le cheval hennit sa solitude
le chien jappe une fausse chasse
le voisin nettoie ses outils
la voisine console sa dernière rose

c'est le temps de changer de chemise
laver celle des jours sombres
recoudre un bouton aux amours
et relever le col du monde

on dit que novembre est un mois à vivre"



pierre-andré milhit

la garde-barrière dit que l'amour arrive à l'heure

éditions d'autre part