katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

vendredi, juillet 25, 2008

De véritables autruches décapitées


Ainsi donc, selon ce qui est d’usage entre bonnes gens s’essuyant le coin de la bouche avec de l’argent, quelques diplomates helvétiques sont allés, délicatement chaussés de leurs petits souliers, cirer ceux de Khadafi. Qu’ils ne se sentent pas obligés de revenir.

Par souci d’objectivité, je tiens tout de même à préciser que le gouvernement suisse peut aussi se montrer plein de bon sens. Il a autorisé une exportation d’armes vers le Pakistan, mais seulement pour un montant de 67 millions de francs, pour plus, il aurait eu l’impression de participer aux réjouissances de l’endroit. Là, cela reste modéré, juste de quoi faire un ou deux morts des suites de balles perdues, pas davantage.

En fait quand je lis ce genre de choses, et bien d’autres du même triste acabit, me reviennent les paroles de patriotes enflammés qui s’insurgent que la Suisse naturalise à tour de bras. Ce qui, soit écrit en passant, est rigoureusement faux.

Mériter d’être Suisse, d’ailleurs mériter une nationalité tout court, ça veut dire quoi ?!?

Travailler pour Nestlé et infiltrer les membres d’ATTAC ?!?

Ne pas dormir pendant une semaine quand Rodgeur, ce type si simple et si merveilleux, ce gendre idéal, a perdu ?!?

Avoir comme rêve absolu une villa avec des volets Alinghi ?!?

Penser que liberté est un terme qui doit rimer avec économique?!?

Je lis, écumant, « La stratégie du choc » de Naomi Klein, c’est vraiment à pleurer le cliquetis de nos crânes depuis que nous les avons transformés en machines à sous, même plus besoin de nous torturer, comme cela a été de mise un peu partout pour introduire le suintant néolibéralisme, pressions, projections et frustrations ont fait que nous sommes devenus à nous-mêmes nos propres bourreaux.

C’est pratique, cela constitue une belle suppression d’emploi à même la tête, euh pardon, la bête, si vous me passez l’expression.

Libellés : ,

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

OUI !!! Révolution !!!

Patience, patience...
Apppel à nos consciences d'êtres humains, qu'elles observent, affinent leur plume et se retroussent les manches !

;-)

Au plaisir d'une ptite tarte aux pommes tu sais où,
Sarah

25 juillet, 2008 19:39  
Blogger Petchal said...

Quel paradoxe cette Helvètie, je constate chaque jour à Genève. Les barons de la finance se lient aux employés d'ONG. Ils semblent faire très bon ménage.

C'est un peu Calvin contre Ziegler.

Vive le 1er Aout!

30 juillet, 2008 20:46  

Enregistrer un commentaire

<< Home