katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

jeudi, février 05, 2009

Un oui qui...



En fond d’écran, c’est un petit gars, parachuté sur terre par l’élan d’amour d’un couple indonésien, qui vient entretenir mon regard.


Quelques légumes se devinent, derrière, mais c’est lui, incontestablement, qui me nourrit.


D’autant plus que, ces jours, j’ai opté pour une diète bienvenue, beaucoup de thé, un peu de café, des pommes, du raisin, du jus d’orange et quelques bols de céréales. C’est que, lorsque Juliane était là, nous avons spécialement profité des délices gustatifs qui racolent de partout.


Nous avons « traînassé » (un peu trop, d’ailleurs, ce qui fait que j’ai déjà terminé les trois livres qu’elle m’avait amenés…) avec plaisir dans deux endroits qui seront désormais des incontournables pour mes prochains visiteurs : la Casa do Alentejo et la Cervejaria Trindade.


Elle est repartie avec l’envie de revenir très vite, ce qui me réjouis, mais aussi avec mon enveloppe de vote. Eh oui, ce dimanche, ce sera votations en Helvétie.


Elle s’en est donc allée avec mon oui pour la reconduction de l’accord de libre-circulation des personnes conclu avec l’UE, et sur son extension à la Roumanie et la Bulgarie.


Un oui qui, dans mes yeux, respire les gestes de génie qui naissaient des pieds d’Hagi et de Stoitchkov.


Un oui au parfum du stade de la Maladière, où je pouvais rentrer gratuitement, à l’époque, pour m’émerveiller des exploits de Petar Alexandrov et de Trifon Ivanov.


Un oui qui chante mes futurs vagabondages à Sofia et à Bucarest.


Un oui qui rêve de fondues et de raclettes avec les enfants de Gheorghe et de Hristo.


Un oui qui aimerait apprendre comment dire : « j’ai mangé à rebouille-mou et du coup j’ai plus d’acouet », en Roumain et en Bulgare.


Un oui qui se veut d’ouverture à l’autre, mais qui, au final, sent surtout le bon gros jambon économique, cette sphère économique qui saucissonne le politique.


Pas l’impression d’exprimer quelque chose de très glorieux, en optant pour le oui, non, franchement, plutôt la sensation qu’une fois de plus, je suis invité à prendre position sur un échiquier ultra-compétitif, où la privatisation est reine, que je n’ai pas choisi et qui me donne envie de vomir, souvent.


J’aimerais que ce oui soit chargé d’une symbolique positive, au même titre que le refus suinte la peur et la défense de ses fesses, petites ou grosses ; mais il n’en est rien, ce oui, c’est du pipeau, rien que du pipeau.


Le même jour, à Yverdon, les citoyens sont appelés à se prononcer sur une vidéosurveillance à la gare.


Une belle journée, dans les urnes, définitivement, une gaieté dominicale qui réchauffe les coeurs.


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1 Comments:

Blogger Unknown said...

Yverdonnois temporaire, juste la durée du 2e des trois 8, j'attends toujours de me faire agresser à la gare. Ce qui semble, au regard des personnes que je connais, être une condition sine qua non pour pouvoir affirmer que je vais vraiment à Yverdon.

Ce ne sont pourtant pas les barbus/chevelus/basanés qui manquent...Je comprends pas, vraiment je comprends pas.

05 février, 2009 10:10  

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