katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

mercredi, novembre 14, 2007

En avant la zizique!

Il y a un autre souvenir puissant que je vais garder de Salzbourg, mon passage au cinéma pour regarder : Knowledge is the beginning, le documentaire qui retrace le projet d’Edward Saïd et de Daniel Barenboïm, une idée qui a vu le jour en 1999 grâce à une volonté commune de réunir, par l’intermédiaire de la musique, des jeunes palestiniens et israéliens.

Un moment, peu avant une représentation à Ramallah, apothéose de l’enchaînement de concerts donnés un peu partout, une palestinienne d’une douzaine d’années exprime en anglais à quel point ce mélange et ce partage lui semblent importants pour faire tomber les barrières mentales qui sont les leurs. Elle ajoute combien la musique compte à ses yeux, comme espace de rêve et de liberté.

« Étudier la musique, C'EST VIVRE!!!!
Nous existons À TRAVERS la musique. »

Je repensais alors au commentaire de Benoît, je revoyais Barbara expliquant le nombre incroyable de jeunes qui venaient vers elle, après les concerts, pour lui dire qu’elle était leur mère ; pour lui avouer, les larmes aux yeux, que, grâce à des chansons comme La solitude ou Le mal de vivre, elle leur parlait de leurs douleurs, de leurs chagrins, de tous ce qu’ils n’osaient pas aborder avec leurs parents.

J’avais aussi en tête Ali Farka Touré, dans un documentaire magnifique, expliquant qu’à 12 ans, des personnes étaient venues le chercher en l’attachant, parce qu’il était possédé. Après, il y a eu des choses dont il ne peut pas parler, dit-il, parce qu’on ne le croirait pas (notamment les fois où sa grand-maman s’arrêtait pour discuter avec des gens qu’il ne voyait pas, mais dont il entendait les réponses), puis il y a eu, et là ses disques sont ici pour en témoigner, la musique.

Avant de m’endormir, hier soir, j’ai écouté l’envoûtant CD Du temps et de l’instant où les voix et les instruments de Jordi, Ferran, Arianna Savall et de Montserrat Figueiras s’entremêlent.

J’ai piqué ceci dans le livret qui accompagne le disque :

« Renouveler cet espace de création, d’improvisation et d’expérimentation, à travers le dialogue entre les différentes cultures et traditions, c’est aussi gagner continuellement une place dans notre esprit pour toutes ces merveilles sonores qui ont façonné, et doivent encore contribuer à l’épanouissement d’un des fondements essentiels de la civilisation humaniste des temps modernes : la Musique, comprise comme véritable histoire vivante de l’humanité. »

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1 Comments:

Blogger Alexandre said...

Salut l'ami!

Toutes les choses que tu as cité dans cet article me donne envie de les découvrir.

Comment m'écouter et me visionner ce matériel?

À dimanche my man!

14 novembre, 2007 21:48  

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