katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

jeudi, octobre 18, 2007

Mangeons nos bulletins de vote que Diable!!!

Un week-end d’élections se profile, « il faut voter au lieu de râler, nous avons la chance d’être une démocratie directe », et patati et patata.

Cette fois, comme d’habitude, j’ai secoué les pages dans tous les sens, j’ai bien ri en regardant les affiches où s’étalent le très démocratique culte de la personnalité (comment peut-on un jour envisager de poser de cette manière, accompagné de slogans rivalisant de ridicule, je crois que je ne comprendrai jamais ?!? Une personne m’a dit qu’elle avait reçu une liste du parti de son psy, ce dernier avait entouré sa tête au cas où elle ne le reconnaîtrait pas !!! ), mais je n’y ai trouvé personne qui proposait de prendre nos certitudes par les pieds et de les suspendre au plafond.

Alors j’ai déchiré mon enveloppe et tous les sourires entendus qui s’y cachaient.

La semaine dernière, trois jeunes en contact avec mon entourage plus ou moins proche ont décidé de mettre eux-mêmes un point final à la mascarade que nous vivons.

Deux ponts et une corde, équations absolue sans inconnue.

Je ne sais pas s’il s’agissait de problèmes de conscience écologique, si c’était la surpopulation étrangère qui les indisposait, ou alors s’ils redoutaient déjà de payer trop d’impôts, mais j’ai comme l’impression que leurs interrogations se situaient ailleurs.

De ces questions sans réponse, ou avec justement énormément de réponses, mais sans certitudes, ces doutes humains que notre société a décidé de considérer comme inintéressants, puisque non productifs.

Homo economicus, ben voyons, évacuons l’humain, je vous prie, nous aimerions de l’économique.

Qu’à cela ne tienne, une journée chez Ikea et je ferai mienne cette expression allemande que Béatrice m’a apprise : « Ich heisse Hase und ich weiss von nichts ».

Je m’appelle Lapin et je ne suis au courant de rien.

Libellés :

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Les lapins sortent des chapeaux des magiciens,
ils inspirent les mathématiciens,
parfois ils sont le meilleur ami de l'homme

clin d'oeil à un petit bonhomme avec qui j'aurai bien aimé discuter... vraiment... mais qui restait derrière sa butte de retranchement à balancer des pierres...et je le comprend, on peut décemment pas discuter avec tout l'monde et qu'est-ce qui me prouve que la bonne dame, en face, elle n'a pas pactiser avec l'ennemi... d'ailleurs je me débrouille pour trouver tous les points qui me prouvent qu'elle l'a fait... j'espère que le petit d'homme en question trouvera sur son chemin des Hommes, hommes ou femmes, et que des liens humains et aidants se tisseront entre lui et eux…. que son lapin l’accompagne sur ce chemin, sans qu’il aspire à en devenir un…

19 octobre, 2007 11:38  
Blogger Raphu said...

De new york un petit coucou! MAis allez KArim, va voter!! Ca te fera du bien!! A bientot mon colinet!

20 octobre, 2007 05:38  
Anonymous Anonyme said...

Aujourd'hui ds 24 heures... ok, il faut avoir le courage de chercher entre les lignes ou commencer par la fin car page 33/38

"Certains médecins s'inquiètent: de plus en plus de patients seraient diagnostiqués dépressifs et médicamentés à tort. (...)
Comment expliquer la situation actuelle? La société a toujours eu tendance à stigmatiser les personnes faibles, ce qui rassure tout le monde car ainsi on ne remet pas en cause le fonctionnement du couple, de la famille ou de la société. " Interview de Roger Neuburger.

http://www.24heures.ch/pages/home/24_heures/recherche/recherche_3_2_1/(contenu)/147819

Son nom de disait quelque chose... "Les territoires de l'intime" chez Odile Jacob... génial...des intimités qui évoluent, se cherchent, doivent chacune trouver ou faire leur place, se redéfinir au fil des jours...[tiens, me rappelle les combine de niche écologique à la sauce pinson de Darwin, transférable avec quelques adaptation aux fratries, mais la je m'égare dans les crochets ;-) ]

Et puis un éclairage sur le rapport entre la presse et les faits-divers ....croisé au hasard ce matin, Allez-savoir Octobre 2006 ...
"On accuse en effet les journaux de s’en repaître pour mieux vendre, d’exagérer, presque d’inventer en somme un contenu tragique ou horrifiant à des fins commerciales. C’est ignorer que le rapport de filiation est inverse: la presse n’invente pas le fait divers, c’est le fait divers qui a inventé la presse."

http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as36/pages/5_faits_divers.html
et
http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as36/pages/5_faits_divers1.html

Et alors, vas-tu peut-être dire?...;-)...

Et alors j'aime juste les éclairages multiples...ok, ça fait pas avancer, mais moi, ça me rassure dans un certain sens, l'homme avec ses forces et ses faiblesses...ouep, il en sera probablement toujours ainsi...et alors, on peut, pour l'éclairer, mettre une lumière en fondu enchaîné de jaune et de bleu...comme l'aube découvrant les Alpes....;-)...

Et alors?
...alors aussi...Faits divers inspirants? Oui, mais...

"Flaubert non plus n’a rien inventé. Il a d’ailleurs toujours précisé que l’important était non pas ce qu’il raconte, mais comment il le raconte : «Toute l’invention consiste à faire quelque chose de rien.» "

toujours du même magazine.
http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as36/pages/5_faits_divers2.html

20 octobre, 2007 13:39  

Enregistrer un commentaire

<< Home