katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

jeudi, septembre 27, 2007

L'impensable cadeau

J’aimerais bien que tu m’offres la possibilité de lire, parfois, sans que s’emmêle dans ma tête la tornade de voix, surtout la mienne, qui m’empêche de parcourir un livre sans y chercher la confirmation ou la négation de ma mélodie.

Chasser cet écho, tournoiement de mouettes fatiguées qui ombragent le débarcadère de mots où j’aimerais m’allonger en toute virginité.

Retrouver l’innocence devant la page, baisser le regard, humblement, oser tout juste l’effleurer, cette page, des doigts et des yeux, plutôt que d’avoir l’impression qu’il s’agit d’un affrontement, d’une épreuve qui va me permettre de courir plus vite, plus longtemps.

Lancer au loin ces tiroirs remplis de chapitres dont j’ai déjà trop taché de papier, offrir au vent ceux que je n’écrirai jamais, quelques gouttes de noirceur en moins sur ces pauvres feuillets qui ne m’ont rien demandé.

M’immoler de blanc pour la sauvegarde des carnets fatigués.

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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

OK..alors ça va être beaucoup plus difficile que je ne le pensais...;-)

Il y a des livres d'épreuves, de cascades et de rapides... et il y a des livres calmes qui méandrent...comme la Venoge le long des rails du train...
...et il y a ceux remplis de chapitres à en faire déborder les tiroirs...pour eux, il faudra inventer les trop-pleins, comme pour les lavabos ;-)...saut d'puce ;-)...

27 septembre, 2007 18:58  

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