katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

lundi, août 06, 2007

Brasseur-papillon

Ecrire à Benoît pour lui dire combien je suis d’accord avec lui, trop de théories, de prétendus schémas représentatifs qui ne sont que généralisations abusives de vérités ponctuelles.

Constatation de nombrilisme fréquent, érigé en système, qui à elle seule devrait suffire à remettre en discussion définition de l’intelligence et pertinence d’un certain enseignement autoritaire.

Préciser à Raphu mon aversion de la fierté et de ce que je considère comme ses dérivés directs : l’arrogance et, dans le cas d’une nationalité, la tendance à considérer comme un accomplissement personnel ce qui n’est qu’un heureux hasard du calendrier des naissances.

Soyons contents, conscients d’être privilégiés, plutôt que fiers, aveuglés par ce qui, nous constituant, nous échappe.

Expliquer, puisqu’on me l’a « reproché » plusieurs fois ces derniers temps, pourquoi oui, je le conçois et le concède, mes écrits s’apparentent parfois à de la masturbation intellectuelle, je suis désolé, c’est comme cela que ça « swingue » dans ma tête.

Je suis moins pénible en vrai que sur papier. Encore que.

Répondre à Anna, une jeune adolescente qui avait une chambre dans la même appartement que moi ces derniers mois, qui m’a écrit une superbe lettre où je suis un petit mouton qui se transforme en courant d’air.

Répéter à ma maman que je l’aime parce que, comme le dit cette formule de Gary que Jane apprécie tellement, on aime jamais trop.

Mais, encore pendant un moment, je vais plutôt jongler entre lac, pots de peinture et tentatives d’emménagement.

Ce serait bien d’avoir l’efficacité pour mot d’ordre mais je suis trop lucide pour me considérer autrement qu’en brasseur d’air.

Mais un brasseur-papillon.

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1 Comments:

Blogger Julien said...

Dévorer "Anthropologie" d'Eric Chauvier en 3 jours dans les trains entre Lugano, Locarno et Bellinzone. Merci!

06 août, 2007 10:55  

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