Je n’ai pas envie de trimballer mon ordinateur avec moi ce week-end, le soleil s’est rappelé à notre bon souvenir, apparemment même pour quelques jours, alors je vais plutôt essayer d’aller charmer le lac que de tapoter sur mon clavier bien aimé.
Il me reste donc une petite vingtaine de minutes pour mon billet du samedi, après je me glisse dans le bus.
Quand il fait un temps splendide, que le défoulement du corps prend le dessus et occasionne le refoulement de l’esprit, je tente tout de même de faire ma petite revue de presse avant de quitter murs et toits.
Hier, quelques paragraphes m’ont particulièrement réjoui, il s’agissait de l’éditorial du « Monde » daté de vendredi par Eric Fottorino (je mets le lien mais je ne sais pas combien de temps il est disponible : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-934694,0.html).
Il y parle de l’importance, non seulement d’une presse de qualité, mais de son indépendance qui, comme il le signale très justement, n’est pas « un acquis », mais « une conquête chaque jour renouvelée ».
Je copie juste sa conclusion, en vous invitant une nouvelle fois à détourner votre regard précieux des journaux gratuits qui, plus que jamais, semblent vraiment être la plaie infectée dont le journalisme, et avec lui, à mon sens, une certaine notion de la citoyenneté, ne se relèvera pas.
« Donner à comprendre, avoir "question à tout" autant que "réponse à tout", telles sont toujours nos ambitions, loin des schémas étriqués et stériles d'une pensée unique. Notre crédit est tout entier dans notre crédibilité. Notre métier est indocile, intranquille, irremplaçable dans une démocratie moderne. »
Libellés : Pensées vagabondes
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