katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

dimanche, juillet 15, 2007











Inès a une année.

Pour fêter ceci, soirée surréaliste à Grandson.

Il fallait se battre avec les mouches qui avaient aussi très envie de profiter du buffet, mais, surtout, réussir à jongler entre différentes conversations venues de nulle part, mais de tous les côtés.

Un moment, alors que je me concentrais sur la paille qui, sortant d’une pastèque améliorée, me faisait face malicieusement, j’avais, à ma gauche, Sergio et Petchal qui me parlaient des bienfaits de la science-fiction et me vantaient les mérites d’Orwell et d’Asimov, en face, Routchon, l’heureux papa, qui décrivait la prestation calamiteuse de Sly without de family Stone à Montreux le soir d’avant, cela ressemblait, selon lui, à James Brown avec Alzheimer et 8 pour mille d’alcool dans chaque jambe, je me représentais assez bien le tableau, je n’avais qu’à regarder la tête de Jesse, victime de ce qu’elle appelle, avec un sens certain de la formule magique, « un lendemain d’hier », personnellement, mon vocabulaire s’abstiendra de décrire plus précisément ce visage en état de décomposition avancée, mais il me semble, depuis lors, qu’il y a des « hier » qui devraient être poursuivis en justice.

Au milieu de tout ça, Rocco, que j’ai connu pratiquement avant de savoir marcher, alias le cobra, ou croquignole, ou rokito, ou l’homme qui roulait les « r » avant d’apprendre à parler, qui n’arrêtait pas de me dire, les yeux brillants, qu’il avait bien fait de venir.

Tous les lecteurs du blog ne mettent pas des têtes sur ces noms, c’est peut-être mieux pour eux, mais, ce matin, alors que je me rends compte que je n’ai encore même pas bu un café, précieux allié pour essayer de remettre ma tête en état après des heures sur courant alternatif, j’avais juste envie de figer un tout petit bout de ces moments trop rares où disparaît la frontière entre délires magnifiques et réalité qui n’a qu’à bien se tenir.

Une assemblée de vieux punks et l’impossible se fait impassible.


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1 Comments:

Blogger Petchal said...

je confirme l'excellente après-midi gateaux, suivit de la soirée grillades. Merci a Mr.Pastèque et famille pour l'acceuil!!!
Comme quoi, le beau temps ca fait du bien!!!

17 juillet, 2007 18:52  

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