katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

lundi, mai 05, 2008

Eveil printanier

Le bleu et le vert se prennent dans les bras.


Quelques fleurs osent une main sur leurs épaules.


D’autres jouent les parures somptueuses, baisers éblouissants glissant le long de la nuque, s’attardant sur les poignets.


Caresses. Paresse. Doux murmures d’ivresse.


Les hommes en gris ne voient pas tout ce que, prétendant bâtir, il démolissent.


Heureusement que les étreintes colorées n’entendent rien à cette folie.


Une somptueuse surdité menacée.


Alors lui offrir le refuge des mots, le réconfort du papier pour s’opposer à l’arrogance du confort bétonné.

2 Comments:

Blogger Unknown said...

Le bleu et le vert se sont pris dans les bras entre Cortaccio et Raza.

En redescendant sur Brissago, nous nous sommes attardé au pied des fleurs pour les détailler... et retracer leur évolution (vive la biologie).

Puis nous avons vu quelques hommes en gris et sommes restés sans voix... difficile de retrouver la civilisation, l'autobus bondé nous faisait suffoquer.

Heureusement que les étreintes colorées n’entendent rien à cette folie.

Si sur la gauche du chemin, les pseudo-murs de pierres sèches et les forteresses en béton nous faisaient mal aux yeux...
Sur la droite, nous replongions avec bonheur dans les eaux bleues du lac majeur...
Et en levant le nez nous étions caressés par le vert tendre des feuillus s'habillant pour l'été.

L'essentiel, que du bonheur ;-)

Caresses. Paresse. Doux murmures d’ivresse.

05 mai, 2008 11:58  
Blogger Unknown said...

Et après ça tu nous feras croire que t'es pas amoureux?! ;-)

05 mai, 2008 21:04  

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