katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

samedi, décembre 24, 2011

dans le cirage, en partie











Essaie par ici ; ça ne passe pas. Tente le coup plutôt par là ; eh non, manque de nouveau un chouilla. Peut-être que, non, rien à faire ; il va te falloir attendre un peu mon gars.


Une petite vieille a joué à ça pendant un bon moment avec moi, sans même s'en rendre compte. Longtemps que « hâte-toi lentement » rythme ses rares sorties, du coup, le gustion qui « trace » on ne sait pas trop pourquoi, derrière elle, ça lui passe des années lumière au-dessus de la cabeça.


C'était un trottoir étroit, y avait pas mal de circulation dans les deux sens, je me dépêchais pour réussir à passer à la bibliothèque avant d'aller chercher Sara. J'y suis arrivé, les doigts dans le mais. Les doigts dans le mais ?!? Dans le mais quoi ?!? Le mais elle est fermée, tronche de cake. Cake. Katch. Cakatch.


A part ça ça va, le niveau du colinet. Il nous pond tout juste un texte par mois, et voilà qu'en plus il s'agite au niveau des pâquerettes.


Ben ouais, c'est que je suis malade. Ca me pendait au bout du nez, après deux mois bien trop effrénés. Dès que le corps et la tête allaient pouvoir lâcher du leste, faudrait être vigilant, pas trop exigeant. La musaraigne m'avait prévenu. Quand je me suis quand même extirpé du lit, pour ma semaine de retour à une bien relative normalité, à ces moments du quadrant où, en hiver, on n'est même pas certain que le jour reviendra. Deux trois heures plus tard, on ne sait toujours pas. Si ça trouve le soleil a enfin décidé de nous laisser nous entre-tuer dans le noir. Bref, la musaraigne m'a expliqué le bien que ça me ferait de rester tout contre elle peluché. Surtout qu'elle était sur le point de s'en aller pour les fêtes de fin d'année.


Mais non. Imaginons ici un mot commençant par « C », qui après avoir été « scrotumisé », se terminerait par « -on ». Je tiens à mon phrasé légendairement châtié.


Le fait est que voilà, blaireau que je suis, je me retrouve, le vendredi soir du WE de Noël, avec pour seule compagnie les symptômes bonnard d'une grippe qui a décidé de me servir de falzar. Y a pas de hasard, mec, y a pas de hasard.



Lambuzar = barbouiller, tacher.


Juste en passant.


Hier, pour annoncer ça, le dedans et le dehors avaient disparu; les deux se confondaient, pas en excuses cependant, alors qu'avec le brouillard qu'ils nous conjuguaient alentour, ils auraient pu. Pas gênés les gaillards. Déjà que c'est tous les jours comme ça au niveau de la température – poser la question de l'isolation, dans notre appartement, serait tellement injurieux que je vous prie d'y renoncer séance tenante -, là j'avais carrément la totale.


Bref, ce soir, cassé mais sans envie d'aller me coucher, je me suis dit : chauffage et déblogage – de bas étage, mais bon, juste vous signaler que ne suis qu'en partie dans le cirage.


Et que, malgré le ton plus posé de mes précédents incidents textuels, il y a toujours dans mes parages un slammeur de garage.


Vous aimeriez que je finisse sur quelque chose de plus sage ?!? Je peux toujours vous traduire deux petits trucs que j'ai soulignés dans un livre de Gonçalo Tavares :


« Une question se dilate : elle est devenue un vers.


Une question diminue d'intensité : elle est devenue une réponse. »

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2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

" Une question diminue d'intensité : elle est devenue une réponse. »

Ben dis donc, dans le cirage mais pas tant que ca...

B.

24 décembre, 2011 05:52  
Anonymous Anonyme said...

Aïe ! si ça peut te rassurer je suis malade aussi, encore cette année. Youhouuu.
Bref, au fait, toutes les photos de mer, je te les vole, je te les chipe, parce que wahou.

26 décembre, 2011 02:51  

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