Le dieu du carnage
Hier soir, sur le coup de 20h, alors que j’étais sur le point de quitter la bibliothèque après une de ces après-midi comme je les aime, à m’épuiser dans les livres.
Découverte hypnotisante des « Enfants des morts », le dernier roman traduit d’Elfriede Jelinek.
Un Choc littéraire, incontestablement, traduction époustouflante, on y retrouve les jeux (pervers) avec la langue, la défiance du temps, la richesse du vocabulaire.
Lecture difficile, nécessité d'accepter d'être emporté par les tourments de cette prose torturée, bringuebalée.
Sur le coup de 20h, donc, je pensais rentrer, mais fais encore un crochet par les nouveautés, des fois que quelque chose m'ait échappé.
Effectivement, le dernier Yasmina Reza est là, j'enlève ma veste, m'assieds confortablement.
21h.
Elle est trop forte, part de rien, ajoute des petits riens, puis c'est la face obscure qui prend le dessus, avec un humour d'une noirceur très à mon goût.
Benoît m’avait transféré un entretien qui faisait très envie, j’ai pu (grâce à mes activités de « podcasteur » fou, merci Loïc !!!) écouter la dramaturge le 21 janvier, invitée qu’elle était à participer à l’émission « For intérieur », tout ceci m’avait mis l’eau à la bouche. A raison.
Quatre parents se retrouvent pour discuter parce qu’un des fils a tapé sur l’autre.
D’abord échanges "bateaux", courtois, puis, l’air de rien, une réplique, un mot, et tout dérape.
L’impulsivité reprend le dessus.
Et les enfants deviennent un désastre en puissance.
Libellés : Littérature
2 Comments:
tout comme toi j'ai adoré le dernier Yasmina Reza, Déesse du langage psychologique humain... Sa manière si subtile de faire monter crescendo la tension entre ces 2 couples puis entre ces 4 personnages... tout simplement jouissif ! On en redemande !!! Cél
Je l'attends aussi avec impatience. Par contre, le Jelinek, je te le laisse...
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