katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

lundi, juin 11, 2007




Tu vois, ce n’est pas toi qui me manques, ce sont tous les mots que nous pourrions jeter au vent.

Puis une ultime question, lancée contre le gris, avec la rage pénible de l’incompréhension :

Pourquoi sommes-nous si incapables de protéger la Beauté dans notre société ?

Une interrogation qui allait s’échouer à portée de regard hagard.

J’ai essayé de détourner mes yeux perdus.

En vain.

Je n’arrivais pas à la laisser là, gisante, incapable de demander de l’aide, certaine d’être noyée par le flot d’interpellations perpétuelles qu’offre la trame de jours étouffants.

En vrac.

L’impression qu’un bonne partie de ce qui froisse ma tête trop prompte à s’époumoner est résumé dans ces deux formules nées des doigts majestueux d’un petit coquillage exilé de sa tendre Sicile.

Un bijou rencontré entre Naples, Bologne et ici.

Hier soir, j’enregistrais « Trois chevaux » de De Luca, pour Béatrice.

L’écrivain napolitain y écrit que la beauté est le contraire de la gravité.

Peut-être est-ce un début de réponse, Gabriella.

A vouloir donner de l’importance à ce qui n’en a pas, à rendre indispensable ce qui, il y a peu, n’était même pas envisageable, on en vient à se noyer dans une marée électronique de laideur bétonnée.







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2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je suis TRÈS content de ta découverte de cet écrivain que j'affectionne particulièrement. Et je t'envie de d'avoir à parcourir pour la première fois ses autres bouquins, moi il ne m'en reste qu'un (hors les textes sur la Bible) et je le laisse au frais dans ma bibliothèque, il m'attend et c'est comme un rendez-vous toujours différé mais attendu avec quelqu'un qu'on apprécie........

12 juin, 2007 01:43  
Anonymous Anonyme said...

Pourquoi sommes-nous si incapables de protéger la Beauté dans notre société ?

Parce que notre société est « sérieuse », qu’elle valorise la gravité ?

A-t-on pris soin de remesurer la gravitation terrestre ? Est-elle toujours à environ 9.81 N/kg …ds les exercices de physique, pr simplifier les calculs on écrit en tout petit en bas, prendre g = 10 N/kg…déjà là on nous « alourdi »… ;-)

On la place où elle n’est pas, dans ces choses sans importance dont on nous vante la valeur à grand coup de publicité ?...

Pfs, ça me fait vraiment pouffer de rire….Pub Ricoré…génial, rêve de brunch le dimanche en famille, tout le monde avec le grand sourire, la grande table dans le jardin ou sous l’arbre au fond du verger, les gnomes jouent à cache-cache, le grand-père qui passe le lait, les sourires qui s’échangent….c’est ça dont vous rêver, alors achetez Ricoré….

Pffff, MDR…

Moi j’ai envie de dire, c’est ça dont vous rêver, alors fermer la télé et hop au boulot, le bruch le dimanche avec la famille c’est une organisation simple, oui ça prendra un peu de temps et d’énergie, mais ce s’ra que du bonheur…trouver un date, un endroit, une grande table, qui fait la tresse, qui amène les œufs…tiens on pourrait même faire le beurre nous-mêmes…

[mais là faut s’y prendre à l’avance, acheter du lait non homogènéisé (mot trop compliqué à orthographier correctement) et avec toute sa crème...est-ce que ça existe encore?...et une laiterie ou un local de coulage ou même un paysan avec des vaches ;-) ? oh ça doit se trouver, sur les doigts de la main, on peut encore les compter ;-)...)

laisser tout ça reposer….ah souvenir, la cuillère qui froisse la pellicule de crème, ça m’étonnait tjs cette séparation, la graisse au-dessus et qui se détache comme une couche….et puis, t’y crois pas… tu la bats…et ça se re-sépar....
quoi, faut pas m’dire, ds cette épaisse couche de crème, y’a un liquide si clair presque comme de l’eau …pourquoi qui se sépare ? (ah les émulsions, physico-chimiquement très compliqué, oh mais les cuisiniers moléculaires maîtrisent….là aussi avec sérieux et gravité….mmm….moi je dis, oui, si c’est la beauté qu’on vise, non, si tout ce sérieux enlève la magie des préparations culinaires)

J’en reviens au petit lait, pas aromatisé faut aimer………..y’a longtemps…….. si longtemps que j’ai pas refait de beurre, c’est un chouette souvenir…ah là, là…l’être humain]

yououou, génial le bruch….Mais là, ds votre fauteuil…… non, vraiment pas, là…. ce soir après l’boulot… pas l’goût…. et puis c’est si compliqué de réunir tt le monde (et si les absents avaient tord, et la prochaine fois, est-ce que c’est pas les autres combines qu’ils avaient prévues qu’ils vont annuler pr venir ?)
…et puis c'est tjs les mêmes qui organisent...alors...j'ai mieux...demain c’est sûr, je passe au magaz, ça me prend 3 minutes et j’achète Ricoré….

;-)

Revenons aux choses sérieuses…

Il faut peut-être apprendre à nager sur la marée électronique de laideur bétonnée ?

ça me plaît bien cette idée…bon, il faudra inventer des combinaisons style rugbyman-plongeur, parce que le béton c’est dur et c’est froid….

Vive l’imaginaire ;-)

12 juin, 2007 13:58  

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