notre merveilleuse insignifiance
Le plus près possible, pour épeler ce pré d'impossible, afin de le sentir rugir dans tout mon corps ; sans m’engouffrer dans le vertige.
Trouver des nouvelles de Corinna Bille et un roman de Maurice Zermatten à Cascais, voilà qui avait un parfum décalé qui me plaisait.
Les lire sur des falaises ajoutait au surréaliste du scénario.
Inatteignable, j’étais, comblé d’absolu à ma petite échelle de jardinier des mots.
Et, soudain, un éclair qui part de la nuque pour s’abattre sur l’entier du corps.
Où suis-je, qui suis-je ?!?
Les pulsations hésitent entre arrêt et explosion.
Que s’est-il passé ?
Je l’entends alors éclater de rire.
C’était son salut, énorme claque sur l’épaule de Frère Océan pour marquer mon aventure aux limites du déferlement de sa puissance.
Cet extrêmiste de l’âme s’était joué de la mienne, qui prétendait déambuler à dos de cerf-volant.
Il est ici question de l’épisode premier, samedi dernier.
Nous y sommes retournés, hier, avec Cloé, pour explorer le deuxième acte.
Nous avions prévu de passer la journée dans les ruelles lisboètes, nous parlions de sujets qui nous tourmentent, posés tranquillement sur le fabuleux miradoures de Graça ; j’ai alors senti, dans ses yeux et dans le brouillard de son ventre, que lui seul pouvait, bien mieux que moi, l’apaiser.
Nous sommes donc allés caresser les rugissements qui recentrent, sur soi, sur notre merveilleuse insignifiance universelle.
Cloé est un tourbillon encore bien plus fou et moins organisé que moi, donc cela donne de sacrés coups d’éclat quand nous sommes ensemble.
Là, puisant dans cet horizon indomptable, elle ne savait plus ce que voulait dire s’agiter, elle flottait.
Libellés : Pensées vagabondes, Photos
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