katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

mercredi, septembre 15, 2010

ce qui nous dispose dans le jour







C'est vrai, peut-être que c'est cela, je tombe dans mon regard. A force de laisser mes yeux s'éprendre un peu partout, ils sont entraînés par leur élan.


Bernard Noël dirait que j'ai trouvé l'ouverture.


Trouver l'ouverture, c'était ajuster une louche pour Jules par-dessus deux défenseurs tout déconfits; ou simplement le sentir partir dans mon dos, après un amorti de la poitrine, alors le lancer dans la profondeur.


Trouver l'ouverture, c'est s'engouffrer dans le sillon de mots indociles, tenter d'y façonner des points d'appui; pour soi et quelques autres.


Pourquoi certains mots sont-ils une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour?!?


Je ne sais pas, mais ce matin, dans le frémissement de l'aube, c'est « s'ébrouer » qui me chavirait.

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