katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

lundi, juillet 14, 2008

L'infinie chorégraphie

Un premier vol, d’abord présenté par un pilote peu sympathique comme impossible, pour nous mener dans la bâtisse de pierre qui nous ouvrait ses bras ; puis un second, un peu en catastrophe du fait d’une météo capricieuse, pour regagner la vallée.

Des émotions nues, débarrassées de tout l’apparat de conventions qui, souvent, « en société », raturent les cœurs bien plus qu’elles ne les dessinent, étouffent les rêves alors qu’il serait tellement plus enivrant, devant le petit tas de bois maladroitement empilé, de se mettre malicieusement à genoux, puis de souffler avec son regard d’enfant afin d’aviver le brasier des songes.

Pendant quelques heures, j’ai eu le privilège de regarder Béatrice feuilleter l’album de souvenirs qui se déroulait devant ses yeux.

Des images sans âge se superposaient avec celles qui dansaient tout autour de nous.

Il était une fois un jeune violoniste qui, admirant les prouesses d’une timide patineuse, perdait connaissance.

Il est une fois une femme en chaise roulante, pour qui se retrouver à près de trois mille mètres d’altitude est la chose la plus naturelle du monde, et qui n’attend qu’une chose : recommencer.

Avant ou après le prochain saut en parachute ?!?

Tellement de choses à écrire, tellement de brindilles à extraire de ce condensé de sensations folles vécues depuis que je suis aux côtés de cette hirondelle magnifique, fol oiseau qui n’arrête jamais de patiner sur la glace éternelle de ses passions.

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3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain

15 juillet, 2008 07:39  
Blogger Unknown said...

Génial ;-)
J'imagine bien ... et me souviens des mots de Béatrice... regarder les patineurs ou écouter une musique et soudain sentir les mouvements, les gestes, les sauts...tant travaillés, qu'ils sont vivants, inscrits dans la chair et l'esprit...tant appris par "coeur" qu'ils s'y sont restés...tant présents qu'on la voit virevoleterant gracieusement dans le salon...et ce n'était pas un mirage...je vous assure elle dansait , vraiment, avec ses patins... et bouche bée regarder l'impossible exister...

Force des mots... magie du moment... Beauté lumineuse et vibrante...

...sourires, brise légère et rayons de soleil...

Merci Thomas pour la citation

15 juillet, 2008 09:02  
Blogger Unknown said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

15 juillet, 2008 09:03  

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