katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

mardi, octobre 31, 2006

L'affaire homme

Un pas après l’autre, profiter pleinement de cette luminosité somptueuse, de cet heureux manteau de couleurs automnales mis en scène par une luminosité parfaite, mais tenter de ne pas se fouler une cheville sur une des racines qui peuplent le sentier qui porte mes pas.

Je cours, tous les jours, ou presque. Courant, je pense, ou du moins je tente de penser. Pensant, je panse mes blessures, ou en tout cas je les mets à distance.

Plus de dix ans que les chemins à proximité de mon toit, ou qu’il soit, accueillent mes foulées décidées et mes tergiversations intérieures.

Il y a une notion que j’aime, dans la course à pied, c’est celle de dépassement. Passer outre le manque d’envie, la pluie ou la fatigue. Mettre ses souliers, sortir, et courir.

Une sorte de parenthèse, dans une journée souvent trop remplie, pour se retrouver.

Dans « Le Temps », chaque lundi, un questionnaire, à l’interrogation suivante : « Où vous donneriez vous rendez-vous avec vous-même?!? », la meilleure réponse me semble la suivante : « Au détour d’un arbre, en courant ».

Peu de buissons ardents de biblique mémoire dans les informations, mais du feu tout de même, bus ou voitures, au choix, des hurlements pour accompagner ces actes auxquels nous n’entendons rien hormis ces cris. A raison, car cela dépasse l’entendement, alors qu’il faudrait dépasser les malentendus, réussir à dépasser son mal non entendu.

Près d’un milliard de personnes souffrent de la faim, voilà une autre information réjouissante qui nous tombe sous les yeux, le rapport officiel juge utile de préciser qu’ «il est solidement établi que la faim nuit gravement à la santé ». Merci.

Tout cela me fait penser à quelque chose que Romain a écrit quelque part, je prends « L’Affaire homme », je tombe sur ce passage que je cite de mémoire : « Les hommes s’occupent beaucoup de la société qu’ils aimeraient construire, de la société dans laquelle ils aimeraient vivre, ils se posent de moins en mois la question de l’homme. »

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6 Comments:

Blogger Julien said...

C'est toujours un plaisir de te lire! J'espère que c'est pour toi un plaisir d'écrire!

02 novembre, 2006 22:36  
Blogger katch said...

Merci très cher!

J'ai ENORMEMENT

03 novembre, 2006 15:08  
Blogger katch said...

et de plus en plus, de plaisir à écrire.

03 novembre, 2006 15:09  
Anonymous Anonyme said...

Après les rêveries du promeneur solitaire, voilà les pensées du coureur solitaire. C'est bien aussi.
Il y avait un livre sur un marathonien, je ne sais plus ce que c'est. Je te retrouverai la référence.
Bon il est chouette ton blog.
Sinon, tu as le moral en ce moment?
Bises

03 novembre, 2006 16:39  
Anonymous Anonyme said...

quelle idiote!
je me suis mise en anonyme et voilà que du coup tu ne sais pas qui t'écrit. Ben c'est moi. Céline
Voilà

03 novembre, 2006 16:40  
Anonymous Anonyme said...

Sans en avoir le droit,
Je segmente, discrétise et isole...
Les plus belles paroles d'un katch.

Sb

"Peu de buissons ardents de biblique mémoire dans les informations, mais du feu tout de même, bus ou voitures, au choix, des hurlements pour accompagner ces actes auxquels nous n’entendons rien hormis ces cris. A raison, car cela dépasse l’entendement, alors qu’il faudrait dépasser les malentendus, réussir à dépasser son mal non entendu."

09 novembre, 2006 21:41  

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