katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

dimanche, janvier 06, 2008

Quand, à peine sorti du somme, l'image assomme

Déposé par le matin dans un indistinct café parisien, je puise, au cœur de pages picorées hier par la grâce de rencontres enchanteresses, l’ivresse des mots qui soufflent, le refus de la morosité, la réhabilitation d’une certaine austérité.

N’observer rien de précis pour absorber l’imprécision.

S’imprégner du flou du dehors pour imprimer des nuances au dedans.

Soif de dénuement se heurtant à l’arrogance d’un nouveau seigneur saignant des murs, ceignant les murmures, enseignant l’armure.

Ecrans plats qui, envahissant l’oreille, avachissent l’écoute.

Remplissant l’œil, vident le regard.

Dessiner son sentier contre la maturation de la dénaturation, étendre son sourire à l’immatérialité de l’altérité.

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2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Parsemer son chemin de refrains sereins, laissés aux petits soins du lendemain!

06 janvier, 2008 19:15  
Blogger Unknown said...

« Je prétends, moi, qu'en littérature les histoires non vécues, cela n'existe pas, et je dis que le mensonge, c'est de faire croire que ce que l'on raconte est vrai, ou a été vécu tel qu'on le raconte. La réalité ne se vit qu'une fois, elle ne se dédouble pas, disait Mariana, et dès qu'on prétend la rapporter telle qu'elle a été vécue, on ment. Les événements vécus ne peuvent pas être racontés, sauf à les travestir. L'autobiographie la plus sincère, les coeurs soi-disant mis à nu, les confessions les plus violement impudiques sont des fictions extrêmement maîtrisées, disait Mariana. Quand à la fiction pure, cela n'existe pas. Même les histoires les plus invraisemblables reflètent une vérité : ce sont de petites géographies personnelles, comme une projection de la configuration mentale d’un écrivain à un moment donné, le tout soutenu par une langue qui s’appuie sur l’indispensable béquille qu’est une histoire. Voilà pourquoi je persiste à penser que tes scrupules ne tiennent pas la route, concluait Mariana. »

Chrisitan Garcin, la jubilation des hasards

...mmm... j'aime la géographie personnelle de Garcin... presque autant que la tienne bien cher Katch...combien de temps resteras-tu en Chine?... ;-)

11 janvier, 2008 18:55  

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