katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

jeudi, octobre 09, 2008

des lois plus élémentaires


L’automne s’est bientôt faufilé partout, avec cette grâce discrète, cette manière si appréciable de ne rien bousculer, de se murmurer du bout des lèvres.

Une délicatesse qui s’imprègne, s’insinue, corps et cœur semblent se parer des couleurs de circonstances, quelques feuilles tombent derrière les yeux et dans le grondement silencieux des ventres.

Tentant de voltiger dans des paysages de plus en plus occupés, je me demande souvent ce qu’il adviendra des saisons lorsque la tumeur motorisée s’étendra encore davantage, que l’ogre virtuel aura pris toute la place, que le démon de la spéculation aura griffé entièrement les visages.

Les mots et les sourires m’aident dans cette tentative un peu désespérée, souvent désespérante, de frotter les regards pour voir combien sont encore prêts à briller, combien, même l’air de rien, résistent à leur manière ; combien s’arrêtent émerveillés devant des nuées d’étourneaux.

Il y a beaucoup d’éclat froid chez ceux que le gris ambiant satisfait, le clignement de leurs paupières tinte comme une pièce trop lourde échappée d’une poche.

Je la ramasse et la fait ricocher sur l’étang étoilé de mes rêveries, elle sautille plusieurs fois, encore certaine de sa force, puis, rattrapée par des lois plus élémentaires, se noie sans comprendre.

Un nouveau Bretton Woods lui permettrait-il de flotter à la surface ?!?

Il me semble que le FMI n’a rien de très féérique, et super Paulson ne ressemble pas vraiment à Merlin l’enchanteur.

Libellés : ,

1 Comments:

Blogger Unknown said...

bien qu'elle ne soit pas ma saison préférée je la trouve superbe et combien je regrette que ces couleurs fauves ne durent pas plus longtemps afin d'habiller nos yeux et nos coeurs de soleil orange et de douceur comme lorsque je me promène sous ces arbres qui pleurent des feuilles belles et humides...je tend l'oreille...as tu remarqué que les chants d'oiseaux sont différents à chaque saison.à l'automne il y a aussi plus de silence comme pour nous faire partager les préparatifs de l'hiver.chaque année je ne me lasse pas de voir dans le ciel ces centaines d'oiseaux quitter nos contrées pour pays plus chauds et je me dis à chaque fois "ils vont revenir au printemps avec le renouvellement de la vie...".c'est tout simplement merveilleux!!!puis tu sens cette odeur de mousse,de champignons,de feuilles mouillées.quand tu ramasses les feuilles sur le sol elles sont remplies de dessins comme les paumes de nos mains,leur lignes de vie et l'histoire de leur vie,l'histoire de chaque saison...parfois mon coeur se serre car l'automne a des airs aussi de tristesse et si je suis triste alors je ne sais pas trop pourquoi mais ça ne dure pas,vite je souris en voyant un écureuil qui file avec une noix.
hier en rentrant du travail je me suis fait plaisir en passant par des chemins nature et le long du canal.il y avait un petit vent doux;le soleil brillait et tous les longs et grands arbres bordant le canal étaient couleur or.ces petites feuilles ressemblaient à des pièces d'or scintillant au soleil...une merveille.j'ai roulé doucement,le coeur léger et plein d'émotion par tant de beauté.j'ai pensé à toi et me suis dit "faut que je lui raconte,c'est trop beau..."
nad

14 octobre, 2008 15:41  

Enregistrer un commentaire

<< Home