katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

mardi, novembre 18, 2008

A la nuit des années


"J'imagine que tu reçois ce poème et que tu l'emmêles



A beaucoup de temps passé



Qui fait notre amitié. Mais ni ce mot ni le poème



Nous ne savons ce que c'est.



Nous continuons de les mêler



A la nuit des années."





James Sacré, Un paradis de poussières

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4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Merci pour votre message chez Jalel et pour toute la beauté de votre blog. Ces musiques sont superbes . Elles disent beaucoup de vous.
Oui, mes petits-enfants sont ma joie. Je n'en finis pas de questionner le monde par leur regard.
La même année que celle du "Bleu" de Miro , Il m'a demandé :
-Dis mamie, tu pourras mourir avant moi ?
J'ai ri et lui ai dit que c'était probable puis je lui ai demandé pourquoi cela semblait si important pour lui. Il m'a répondu :
- Parce que le ciel c'est grand. J'aurai un peu peur sauf si je te donne la main parce que toi, tu connais là-haut.
Nous n'avions jamais parlé de cet au-delà de la mort ni de mes imaginations en ce domaine.
Etiez-vous ce genre d'enfant? J'aimerais qu'il vous ressemble quand il sera grand !
christiane

18 novembre, 2008 12:07  
Blogger katch said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

18 novembre, 2008 12:34  
Blogger katch said...

Je crois que j'étais un enfant qui, tiraillé très vite entre des parents séparés, a longtemps eu de la peine à exprimer ses craintes, ne sachant jamais trop ce qu'il convenait de dire ou pas.

Les livres, cela a aussi été un baume pour apaiser cette nécessité précoce d'ajuster mes mots à mes interlocuteurs. Ou de les garder au fond de ma gorge.

Mon grand-papa maternel était, là au milieu, celui qui parvenait à me faire déployer mes ailes et à stimuler ma curiosité.

Il a rejoint le bleu trop vite, mais c'est grâce à lui que j'ai compris qu'il y a des cœurs qui ne s'en vont jamais.

Des palpitations célestes qui rendent supportables l'absence de regards qui hurle autour de nous.

Merci pour vos mots, dire qu'ils me touchent serait bien en-deçà de la vérité.

18 novembre, 2008 12:35  
Anonymous Anonyme said...

Merci, ami. C'est beau ces étranges transparences des mots qui relient les mondes d'ici et d'ailleurs.
Christiane

18 novembre, 2008 14:06  

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