katchdabratch

S'engouffrer dans le sillon de mots indociles; y façonner des points d'appui, pour soi et quelques autres. Pétrir les silences qui sont une partie du terreau où s'ensemence ce qui nous dispose dans le jour. Les inviter à s'ébrouer. Apparaît alors parfois une ouverture, elle offre au souffle un fragment de miracle: ne plus craindre la douceur.

vendredi, janvier 25, 2008

Il y a des bonnes blagues dont on ne se lasse jamais

«Oui, l'homosexualité est une déviance, mais nous sommes tous, à notre manière, des déviants. La Bible exige de nous une attitude de repentance, elle nous demande d'admettre nos péchés. Pour l'Eglise, ne pas dire oui à l'homosexualité est une chance: elle permet aux pécheurs d'implorer la grâce de Dieu. Si on ne peut pas dire ce qui est mal, on ne peut plus appeler au Bien.»

Voici une bonne manière de résumer ce que j’aime chez certaines personnes se réclamant de la religion, ces petits bonheurs de rectitude, de justesse, qui font dire à Brel, dans « Les bigotes » : « Si j’étais Dieu en les voyant prier je crois que je perdrais la foi ». Je dois avouer que j’ai aussi ce petit air de Gary qui remonte à la surface : « […] la certitude est bien une des façons les plus communes de se tromper. »

«J'aimerais bien savoir quel est le zigoto qui a eu l'idée de soulever cette question de l'homosexualité au sein de l'Eglise. Est-ce le lobby homosexuel? D'autres débats me paraissent bien plus essentiels, comme la justice sociale ou l'écologie.»

Peut-être qu’il faudrait obliger les pédés à être au moins verts ou socialistes, histoire de régler une moitié du problème.

Mais ne nous alarmons pas, entre quelques nouvelles macabres (je vous épargne la liste), le rapport qu’une bernoise a remis au Conseil de l’Europe pour faire part de ses recherches sur les disparitions de nouveau-nés à des fins d'adoption illégale dans certains pays de l'Est (vous pouvez respirer), la proportion hallucinante que prend la pédocriminalité par l’entremise d’internet (c’est aussi ça, la démocratie, permettre à tout le monde de recevoir chez soi, grâce à son ordinateur, ce qu’il désire le plus) et un enchaînement de suicides préoccupants dans une petite communauté du Pays de Galles (mais le problème va bientôt être résolu, parce que la députée en charge de la région a constaté que la cause était à chercher sur « certains réseaux sociaux en ligne qui présentent le suicide sous une apparence romantiques ». Cette dame a beaucoup bu ou pas beaucoup lu, mais je suis en tout cas certain qu’elle ne sait pas de quel côté se trouve le manche d’une pioche.), il y a des petites pépites comme je vous en ai déjà servies quelques unes ces derniers temps. Il faut continuer de les chercher du côté de cette nouvelle religion universaliste, la Science, ce puit sans fond dans lequel il n’y a plus d’eau (pas grave, on pourra bientôt aller en chercher sur Mars ou sur la lune) depuis longtemps mais où on s'évertue à lancer un seau virtuel, avec allégresse :

« C'est un rêve de scientifiques qui devient de plus en plus réalité: recréer la vie, pièce par pièce, de novo! Des chercheurs du Craig Venter Institute, à Rockville (Etats-Unis), sont parvenus à fabriquer pour la première fois un génome de manière totalement synthétique. Autrement dit, comme en jouant aux Lego, ils ont réussi à reconstruire brique par brique l'ensemble du matériel génétique d'un organisme, en l'occurrence celui d'une bactérie. Leurs résultats, qualifiés de cruciaux dans le milieu, avaient été évoqués à demi-mot en octobre dernier lors d'une fuite dans la presse britannique. Ils sont publiés aujourd'hui dans la revue Science. Et ouvrent la voie à des applications potentielles phénoménales. »

Et voilà, comme Sarkozy nous a appris que toutes les déviances, ainsi que les envies suicidaires, sont génétiques, on aura bientôt plus de problème. Un beau sourire, une belle montre, une belle femme, une belle bague, et on pourra tous jouer à Oui-Oui dans l’immense Blague mondiale.

Libellés :

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

"J’appartiens à une génération qui a hérité l’incroyance […]. Sans foi, nous n’avons pas d’espoir, et sans espoir, nous n’avons pas de vie […]. Nous sommes de la race de la fin, à la limite spirituelle de l’heure morte."

"Je suis né en un temps où la majorité des jeunes gens avaient perdu la foi en Dieu. Ainsi donc, ne sachant pas croire en Dieu, je restai à cette distance de tout ce qu’on appelle communément Décadence […]. A nous qui vivons sans savoir vivre, que reste-t-il sinon le renoncement comme mode de vie, et pour destin la contemplation ?"
Fernando Pessoa (Bernardo Soares)

25 janvier, 2008 09:57  
Blogger Unknown said...

Aïe et oups...ben voilà...c'est tout....;-)
ça m'fait mal tout ça...ok c'est parce que je ne peux me départir d'un regard optimiste...je ne sais pas...comme si je savais qu'être pessimiste m'empêcherai d'être atteinte par ces pépites brûlantes, coupantes, déchirantes... mais que, décidément, je n'arrive pas à avoir ce regard là et paf, ces combines, ces absurditées, ces incohérences m'arrivent en pleine face...Alors je regarde dehors...le temps est magnifique, les jours se rallongent...

"
-179-
L'hiver approche, qui ferme tout. Le vent mugit, des bourrasques secouent les fenêtres, la mer est forte, les ferries ne circulent pas. Les feuilles du citronnier pleuvent dans la cour et se recroquevillent aussitôt. Les habits restent humides sur la corde à linge.
Chaque heure, les cloches font avancer le temps."

"-187-
Elle ne veut plus espérer d'autres caresses que celles de l'eau. Elle crawle fort et loin. En regardant le fond de la mer, elle n'y découvre qu'ordures naufragées et plantes marines balancées par le courant. (...)
De retour sur la plage, elle s'installe contre une pierre, écarte les bras, délie ses doigts et attend le coucher du soleil. Elle ferme les yeux. Le va et vient de la mer la parcourt des pieds à la tête, de la tête aux pieds, elle se dilue dans le son du ressac."
Isabelle Guisan, le tour du corps en quarante-quatre amants, Ed. de L'Aire, , 2006

25 janvier, 2008 11:18  
Anonymous Anonyme said...

Une petite curiosité , hors thème je m’excuse , sur la belle montre de Sarko .

Je me demande si elle pouvait être par chance un cadeau de Re Midas.

On dit que tous le GRANDS DE LA PLANETE ont sur leurs délicates
poignées les plus précieuses montres que il Re leur a données à chaque
rencontre ‘ historique ‘.

« Quand il doit s’ informer sur l’heure , il pensera à moi . »

Expression merveilleuse d’une grande générosité , d’un esprit fin, désintéressé !

Une histoire ( je ne peux pas jurer sur sa véracité ) raconte que le
beau Blair ( pas Brummel ) a reçu 18 de ces jouets .

Mais étant citoyen du pays de FAIR PLAY , Il les avait déposés tous dans
La Trésorerie d’Etat .

Cette dernière a organisé une Vente Aux Enchères et MR. B. a ACHETE’
SEULEMENT DEUX .

Vive la dignité , la décence et la cohérence !

25 janvier, 2008 17:57  
Anonymous Anonyme said...

Lapsus ! Freudian slip ?

JE VOULAIS DIRE 'POIGNETS',

mais voyez-vous leur 'POIGNéES '

PEUT ALLER AUSSSI CAR , ELLES


NE SONT JAMAIS VIDES.......

25 janvier, 2008 18:39  

Enregistrer un commentaire

<< Home