celui, celle, qui se tient en face, ou en biais
Rêveries vers Akiko, qui, me faisant part de son "urgence de mots", m'a offert de dessiner cela:
"Écho, j'ai eu envie, depuis ce matin, d'écrire sur ce mot qui revient souvent sous ma plume, comme un réflexe sorti de mon enfance, lorsque j'allais, avec ma grand-maman, me balader dans le crépuscule naissant, que nous longions des champs jusqu'au fameux pont, sous lequel, eh oui, écho. On allait jouer avec l'écho.
Écho es-tu là?!?
Et il nous répondait, toujours, infatigable.
Et mon sourire, alors, mon innocente naïveté d'enfant nourrissait ma grand-maman; comme l'a nourrie la fraîcheur de ma cousine Lulu, "cadeau sur le tard" que lui a offert mon tonton, Lulu, mon "petit chameau" d'amour, qui un jour, va savoir pourquoi, m'a appelé Yaya.
Je lui ai écrit une lettre, cette après-midi, je me suis appliqué pour écrire comme lorsque j'avais dix ans, afin que, du haut de ses 6 ans, elle réussisse à relire son Yaya.
J'ai déposé deux coquillages, dans l'enveloppe, un jaune/blanc, et un violet, avec de beaux scintillements."
Clin d'oeil à la tornade qui, me demandant ce que c'était, pour moi, organique, une pensée organique, m'a permis de dérouler ceci:
"J'y devine une dynamique, un élan qui part du corps (on y revient), qui naît de soi, qui se nourrit de son environnement physique, social et onirique, pour rayonner vers l'autre dans le même temps que cela nous enrichit, de le formuler, de le transmettre; de le soumettre, d'où confrontation, indispensable, au ressenti de celui, celle, qui se tient en face, ou en biais.
J'y aperçois du vivant, j'y vois un arbre, avec tout ce que cela suppose de branches, de feuilles qui tombent avant que d'autres prennent la place; et de racines, malgré tout, non pas des racines qui attachent, mais des racines qui ont puisé dans un terreau; on en revient à la question du corps, qui n'existe pas, en fait, qui est celle de son corps, qui interroge depuis où on y réfléchit.
Je n'en ai pas eu des dizaines, de réponses, mais par contre, elles sont chacune tellement belle, tellement individuelle, que j'ai envie d'en faire quelque chose d'autre, quelque chose qui puisse parler à d'autres. On verra.
Si tu as une idée pour mettre des images sur ces mots. Ou plutôt non, ce serait intéressant que tu "modélises", corporalises, quelque chose, que tu uses un, ou plusieurs, des trucs qui te titillent, puis que l'on y ajoute ensuite les mots.
Cela prendrait encore davantage d'ampleur.
Scruter, creuser, inviter les corps à travers tout ce qui n'est pas mot, puis voir comment cela fait sens, ou pas, avec ce qui n'est que mot.
Ce serait encore plus génial, du coup, si tu arrivais aussi à motiver différents "artistes", hi hi hi.
Inviter certains à se tourner vers leur corps, plutôt qu'à fantasmer tous ceux, trop beaux, qu'on leur balance à langueur télévisuelle.
Redonner de la valeur humaine, singulière, à l'image."
Pensées pour le soleil, qui m'a permis de noter ceci:
"Aujourd'hui, je me suis véritablement drapé de l'Océan, j'y ai nagé, tout d'abord le souffle coupé; puis me sentant vivant, tellement vivant.
Froid; brûlure; puis moi, juste moi, juste bien; immensément bien.
Ensuite sécher, allonger sur le sable."
Raphu débarque dans quelques heures, après une année et demi de vie en commun, voilà plus de deux mois que je ne l'ai pas vu, c'est qu'il me manque ce vieux sac!
Je serai donc peu par ici, ces prochains jours.
C'est aussi pour cela que je vous ai concocté une playlist un peu plus longue que d'habitude, espérant que vous y fassiez quelques belles rencontres.
J'adore l'originalité, colorée et décalée, du premier morceau.
Les commentaires me font toujours plaisir.
Lispoètiquement vôtre
Libellés : Pensées vagabondes, Photos
2 Comments:
Frissons.
"Un frisson de vent, rien qu'un frisson, caresse la mer, fait à peine frémir, en la chatouillant, sa peau bleue et moirée." (Guy de Maupassant)
"L'inquiétude sursaute au frisson d'une feuille." (Van Den Vondel)
"L'écrivain jeune ne peut écrire sans ce frisson de solitude." (Pablo Neruda)
Merci énormément pour ce petit flot de mails, qui, en les lisants, m'ont fait sourire jusqu'aux oreilles. J'écrivais à O. que la poésie n'était pas seulement que de simples vers alignés les uns à la suite des autres. La poésie est partout, il suffit de savoir la voir. C'est en m'imprégnant de chacun de tes mots que la poésie paraît évidente, là, tout simplement là, autour de nous, en silence certes, mais tellement présente.
Je m'en vais rejoindre Charlotte et Mehdi, mes meilleurs amis, et te souhaite une douce et agréable après midi.
Akiko
Je retrouve encore une fois une grande serenite dans tes mots. Ils me font voyager.
La playlist est tres belle, tout en douceur elle aussi.
Bises.
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