sensation de basculement
C’est un peu comme si toutes les musiques qui déambulent dans ma tête, d’un coup, s’emparaient de mes regards pour les déporter d’un côté ; sensation de basculement plutôt agréable, le poids du corps se concentre dans une zone, imprimant à ma silhouette un mouvement qui de loin doit faire penser qu’il est empreint l’ivresse ; il n’y est pas allé de main morte le barbu là-bas.
Un peu moins d’une année après avoir regardé mes hypothétiques dernières minutes dans les yeux, quelques vertiges ont rythmé mes jours dans les vignes.
De petits saignements de nez, également, un phénomène qui avait accompagné la période précédant mes salutations à la Suisse ; maintenant que j’ai décidé d’y revenir un moment, bientôt, ceci se produit de nouveau.
Rien d’inquiétant, au contraire, je vis ces moments étranges et vertigineux comme autant de pics que je gravis inconsciemment, comme par anticipation, une prise de hauteur qui m’offre un nouveau point de vue, plus large.
J’aime croire possible que, physiquement, je déchiffre des bouleversements émotionnels à venir ; comme ces animaux qui sentent les tempêtes.
Ma grande sœur a eu cette sensibilité pendant longtemps.
C’est qu’il n’y est vraiment pas allé de main morte, le barbu.
Ma grande sœur a eu cette sensibilité pendant longtemps, mais cela l’a effrayée.
De mon côté, je suis en permanence « marqué » par les événements échappant à l’entendement qui se sont invités sur mes sentiers, ou que l’on m’a racontés ; ils sont moi et « en moi » bien plus que l’ascenseur social où trop de gens veulent sauter.
Ils y arrivent parfois, mais de plus en plus souvent les fils lâchent, et l’illusoire sécurité avec.
Combien de suicides en quelques mois chez France Telecom ?!?
On est en droit de considérer que ceci n’a rien à voir avec cela, on a le droit de penser qu’un film comme « Home », culpabilisant tout un chacun en idéalisant la nature de manière à lui faire perdre toute représentativité dans le quotidien, sans mettre qui plus est en perspective que le problème principal est dans le fonctionnement de tous ceux qui ont financé ces images (quand le bio, le zen et l’humanitaire se drapent de marketing, ils ne sont déjà plus bio, zen et humanitaire ; ils puent l’argent et ses dérives.), est une bonne chose, oui on est en droit ; mais j’ai l’impression qu’alors on ne voit pas à l’endroit, ou en tout cas rudement à l’étroit.
Parce que si tout le monde croyait aux fantômes et aux prémonitions cela changerait quelque chose ?!?
Attendez, je crois que j’ai quelque chose pour vous ; je ne le trouve plus, ah si, voilà :
Va fa Napoli.
C’est un peu comme si toutes les musiques douces qui déambulent dans ma tête, d’un coup, s’emparaient de mes regards pour les déporter d’un côté ; sensation de basculement plutôt agréable, le poids du corps se concentre dans une zone, imprimant à ma silhouette un mouvement qui de loin doit faire penser à de l’ivresse ; il n’y est pas allé de main morte le barbu là-bas.
Hier, je suis allé dans un horrible cinéma de zone industrielle, je suis allé voir un film en images de synthèse, donc au budget astronomique, avec force merchandising autour, toutes choses m’énervant prodigieusement ; oui, comme vous pouvez le constater, j’ai fauté. Et le pire, c’est que j’ai passé un merveilleux moment, vraiment.
Il y a dans « Là-haut » une telle quantité de discussions à avoir avec un enfant que cela me met en joie ; comme le foot, qui me semble ouvrir bien plus de portes que l’enseignement pour « parler » à certains gosses, ces images me semblent être en mesure d’élargir des horizons.
Bon, je dis « me met en joie », mais j’ai découvert grâce aux publicités précédant le film que la joie a un prix, et qu’elle se définit en trois lettres : BMW.
La voiture comme incarnation de la jovialité, fantastique.
C’était donc des feux de joie, dans les banlieues ; voilà qui me rassure.
Parce que si tout le monde croyait aux fantômes et aux prémonitions cela changerait quelque chose ?!?
Sans doute que non, en tout cas je crois aux pouvoirs des histoires, à la fin de l’impossible qui entoure l’imagination ; trois ans que je vous bassine avec ça par ici.
Trois ans que vous me soutenez dans la blogosphère.
Bel effort.
Libellés : Pensées vagabondes, Photos